Le silence a fait éclore
Les chardons bleus de solitude
Et le chagrin scelle mes paupières.
Un désert s'étend dans le mirage fou
D'aimer.
J'ai compté les aubes aux saveurs de fin,
Suivi les lentes heures de l'absence
Et fleuri dans mon cur désolé
L'autel de l'attente.
Rien
Qu'un monde imaginaire
De gestes espérés,
De baisers aux landes
Des ajoncs de nuages.
Rien
Dans les mains ouvertes
D'où s'écoule, tiède,
Le sable du temps.
(Anne BARTHÉLEMY)
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